• Croire, oui, mais à quoi ?

    En ce début d’année 2012 qui, d’après les mayas et Nostradamus sera celle de la fin du monde , je m’interroge sur l’évolution de la croyance dans notre société occidentale et moderne et m’étonne du paradoxe que mettent en évidence les nouvelles tendances dans ce domaine.

    Force est de constater que nos religions chrétiennes sont tombées dans le désuet et le confidentiel et qu’il est aujourd’hui presque plus marginal et original de faire part de sa foi en Dieu que d’avouer que l’on est végétalien ou adepte du sado masochisme et de l’échangisme. Je ne suis d’ailleurs pas certain que si l’on effectuait aujourd'hui un micro trottoir en demandant aux passants ce que l'on fête à Noël il n’y aurait pas une majorité d’entre eux  qui oublieraient qu’il s’agit de la célébration de la naissance du Christ mais qui citeraient sans hésiter : le Père Noël, la grande bouffe et les cadeaux.

    On pourrait penser que cette désaffection pour nos religions traditionnelles traduit un retour au matérialisme, à la libre pensée, aux faits scientifiquement révélés et au rejet de tout ce qui n’est pas tangible, visible et prouvé. Or il n’en est rien. Nos contemporains sont de plus en plus nombreux à se réfugier dans d’autres types de croyance souvent bien moins facilement convaincants que la religion. Les jeunes générations, en particulier, semblent de plus en plus attirées par le fantastique et l'ésothérisme.

    Le cinéma, les jeux vidéos et les bandes dessinées exploitent à fond cette tendance et Harry Potter et autres contes n’intéressent pas que les enfants. Encore plus étonnant est le succès de l’astrologie, des sciences occultes et de la voyance. J’ai entendu récemment à la radio une jeune étudiante en médecine qui s’enthousiasmait devant la pertinence des boniments que lui assénait une soit disant "voyante" dans un salon spécialisé.

    D’ici quelques années, deviendra t elle médecin ou sorcière ?


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