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    Jean-Loup Sieff est un de mes (si ce n'est mon) photographes préférés. C'est peut-être de lui que m'est venu le goût pour la photo et, en particulier pour le noir et blanc et le grand angle. Je retrouve dans son œuvre de nombreux sujets que j'ai, avec beaucoup moins de talent que lui, couvert depuis de nombreuses années en particulier les paysages dramatisés par un fort contraste et une courte focale et les salles et terrasses de café.

    Mais au delà du photographe, j'apprécie aussi l'homme qu'il était, son élégance naturelle, sa sincère modestie son sens profond de l'amitié et son goût pour le jazz et pour l'écriture.

    Bien sûr, ce dernier talent pour le verbe, la langue et les belles phrases n'a rien d'étonnant chez un artiste renommé dans le monde de la photographie, "écriture par la lumière" mais dans le cas de Jean-Loup Sieff il s'agit véritablement, à mon avis, d'un deuxième talent même si ce n'est pas celui qui a bâti sa célébrité.

    Il suffit de lire les légendes qu'il façonnait avec soin pour ses photos et, surtout, les "perles" d'humour et de philosophie qu'il notait quotidiennement dans les carnets noirs qui ne le quittaient jamais et qu'il a eu le bonheur de partager avec nous dans ses livres.

    J'ai tant de plaisir à les retrouver à chaque lecture que j'ai eu envie d'en partager avec vous, visiteurs amicaux de mon blog, une bonne partie, extraites de son excellent livre éponyme: "Jean-Loup Sieff, 40 ans de photographie" paru chez Taschen .

    J'espère que vous les apprécierez autant que moi et vous en souhaite une bonne et heureuse lecture.

    •  Tant qu'il y aura des homnies, et qui photographient, il y aura toujours les tenants de la « photo art » et ceux de la « photo document », ceux de la « photo souvenir » et ceux de la « photo témoignage », mais la définition de l'art en général ou de la photographie en particulier restera aussi controversée que le sexe des anges. Pour simplifier ce débat éternel et vain, je propose, sans grand espoir d'être suivi, de classer les photographies en deux grandes familles : les bonnes et les mauvaises.

     

    •  « Je ne m'appuie sur personne, qu'on ne s'appuie pas sur moi. J'ai toujours fui les clans, les groupes et les cartels. J'ai l'audace de me croire seul dans ma catégorie et je suis l'ennemi né des comparaisons.» (Sacha Guitry, Soixante jours de prison).

     

    •  «Il faut vous dire, qu'à la suite d'une chute de cheval, j'ai perdu tout sens moral. » (Alphonse Allais)

     

    •  « Beethoven était tellement sourd que, toute sa vie, il a cru qu'il faisait de la peinture. » (Cavanna)

     

    •  Pouvoir envisager une aventure avec une femme de mon âge, c'est cela vieillir !

     

    •  Suivant sa disposition d'esprit, on dira qu'elle a le torse très long ou les jambes très courtes.

     

    •  Après que Dieu eut créé la Terre, la trouvant un peu nue, Il inventa les arbres pour rompre la monotonie de sa surface, et le premier arbre qu'Il fabriqua fut le cyprès. Depuis lors, les hommes en chantent les louanges aux cris mille fois répétés de «Cyprès de Toi, Mon Dieu ».

     

    •  Je suis ouvert à toute suggestion, à toute discussion, à toute critique, à la seule condition de ne rien changer à mon idée première. Méfiez-vous de votre première impression, c'est toujours la bonne.

     

    •  Si, un jour, je fais du cinéma, je filmerai toujours celui qui écoute et jamais celui qui parle.

     

    •  Agamemnon ou le talent d'Eschyle !

     

    •  Nous ne sommes responsables ni de notre naissance ni de notre mort, à peine de notre existence. Alors, se suicider pour terminer sa vie au moment choisi serait, au fond, la seule preuve d'indépendance.

     

    •  Les peuples dits « primitifs » se cachent le visage devant l'appareil photographique, craignant que leur âme ne leur soit volée. Mais ils se trompent, car c'est celle du photographe qui, en fin de compte, est emportée par la pellicule.

     

    •  « Plus le temps passe, et moins il y aura de gens ayant connu Napoléon. » (Alphonse Allais)

     

    •  Les paroles s'envolent, les aigris restent.

     

    •  Faire un portrait consiste, le plus souvent, à représenter un visage ou un buste dans un environnement familier ou neutre. Or, le visage est la partie du corps qui est la plus exposée, la plus visible, la plus utilisée dans la vie sociale. Il est devenu ce masque hypocrite auquel on peut faire exprimer ce que l'on veut, qui peut rire lorsqu'on est triste, paraître intéressé lorsqu'on meurt d'ennui, être de marbre quand on bouillonne de passion. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai commencé à m'intéresser aux derrières. C'est en effet la partie la plus protégée, la plus secrète, celle qui conserve cette innocence enfantine que le regard ou les mains ont depuis longtemps perdue. C'est aussi la partie du corps, plastiquement, la plus émouvante (chez les dames s'entend !), faite de rondeurs et de promesses ; c'est elle qui se souvient, qui est tournée vers le passé alors que nous allons inexorablement de l'avant, et qui regarde le chemin parcouru, comme les enfants accoudés à la lunette arrière d'une voiture et rêvant à la route qui défile sans se préoccuper de la destination du voyage. Les derrières sont aussi divers que le sont les individus : il en est de purement fonctionnels, qui ne servent qu'à s'asseoir ou à faire caca, ceux-là ne sont pas intéressants et ressemblent souvent par trop aux visages de leurs propriétaires. D'autres sont simplement neutres, asexués oserais-je dire... bref, ennuyeux. Enfin, il y a les derrières rares, élégants, aristocratiques, qui dépassent leur fonction, la subliment, deviennent objets d'art, chefs d'œuvre, miracles de la nature. Ce sont les voûtes romanes de l'architecture corporelle, qui permettent de retrouver la foi originelle en une Femme à l'image de Dieu. Ce sont ceux-là que j'aime photographier, pour en conserver à jamais les courbes miraculeuses avant que le temps ne les dégrade. Ces derrières-là mériteraient presque, récompense ultime de leur unicité, de n'avoir point de trou du cul.

     

    •  Ne jamais avouer que l'on a pu réaliser un travail sérieux dans la joie et le plaisir, parfois même rapidement, car cela le dévaluerait totalement aux yeux des gens qui ne croient qu'à la sueur et aux larmes. C'est probablement la raison pour laquelle Churchill fut si populaire !

     

    •  Le Flore étant fermé pour les vacances, je me retrouve à la terrasse des Deux Magots. Je vis, avec toutes les femmes qui passent, des amours complètes et brèves. Quand je les aperçois, au loin, et que leur silhouette me plaît, c'est immédiatement le début de notre idylle. Plus elles s'approchent, et plus je les aime. À dix mètres, c'est la passion, à six, la jalousie douloureuse, à quatre, je n'en puis plus, ce sont déjà les déchirements de la rupture, et lorsqu'elles me croisent, enfin délivré et détendu, je peux leur sourire calmement, elles sont devenues des amies, et nous pouvons échanger le clin d'œil complice de ceux qui ont partagé bien des choses ensemble et qui se souviennent.

     

    •  Noté dans Les Jeunes Filles de Montherlant : « On aime d'amitié parce que, d'amour bien que... »

     

    •  Une drôle d'odeur flotte sur Paris. C'est un mélange de la gare du Nord en 1945 et de l'usine à yaourts de Clichy en 1950, quand je revenais à pied, la nuit, du ciné-club.

     

    •  Si ce que je fais plaît aux gens que j'aime, j'en suis très heureux. Si cela déplaît à ceux que je n'aime pas, cela me rassure.

     

    •  Dans son livre Ma vie, mes films, Jean Renoir cite son père, Auguste, qui disait, quand les choses allaient mal : « Tout ça ne vaut pas une bonne paire de fesses. »

     

    •  Voulez-vous de l'eau de seltz ? » demanda le garçon de chez Lipp au monsieur qui avait commandé un martini. « C'est pas bête, lui répondit le monsieur, ça l'allongerait un peu.

     

    •  En allant au vernissage de mon exposition à la FNAC, j'ai embouti une voiture et j'ai cassé les deux phares de la mienne. Ensuite, je suis entré la tête la première dans une porte vitrée que je n'avais pas vue, pour découvrir enfin, en rentrant le soir, le miroir de la salle de bains brisé en mille morceaux sur le sol. Cela fait beaucoup de verre pour une seule journée, et j'ai oublié si cela portait bonheur ou non.

     

    •  Le bruit sensuel d'une pluie calme sur des feuilles d'arbre consentantes.

     

    •  J'aime bien avoir affaire à des coiffeurs chauves ou à des médecins malades, cela me rassure.

     

    •  Pourquoi met-on fin à ses jours et jamais à ses nuits ? Serait-ce une dernière chance que le langage donne aux suicidés, en leur permettant, en cas de regrets, un retour nocturne ?

     

    •  Sacha est né ce matin à 6 h. Sa mère et sa sœur se portent à ravir, par contre le père est épuisé.

     

    •  Je viens de trouver la recette miracle pour obliger les imbéciles à respecter les photographies : faire comme les psychanalystes. Ils ont en effet décrété que l'acte de payer faisait partie intégrante de leur thérapie, qu'une analyse à crédit serait moins efficace, et que soigner sans demander d'argent n'aurait aucun effet curatif ; bref, que les sous valorisaient les soins aux yeux des malades. J'ai donc décidé de tripler mes prix, cela incitera peut-être les directeurs artistiques à ne plus recadrer mes images, à ne plus les froisser, à ne plus les laisser traîner sur leurs bureaux sales ou les tripoter de leurs doigts graisseux, à, enfin, les respecter en tant qu'objets « chers ». C'est triste de ne trouver que ce palliatif économique à l'irrespect des gens pour votre travail, mais puisque c'est la seule méthode, adoptons-la. Cela me permettra, de plus, d'achever la construction de ma piscine, de faire repeindre ma Rolls et de payer mes impôts.

     

    •  En France, dès que trois personnes se réunissent, elles élisent un président, un vice-président, un secrétaire général et se mettent en quête d'un trésorier. Lorsqu'elles l'ont trouvé, elles déclarent la séance ouverte, fixent la date de leur prochaine réunion, puis proclament la séance levée et vont manger.

     

    •  Parc de Bagatelle. Des couples encore jeunes, mais à la taille déjà épaisse, promènent les landaus de l'avenir, comparant leur progéniture à celle de la voie descendante qui les croise et en fait tout autant. D'autres couples, à la taille encore fine et sans enfants, doublent d'un pas alerte la longue procession légaliste. Ils se hâtent, pressentant peut-être leur tour proche et leur actuelle liberté fragile.

     

    •  Envie de me mettre « entre parenthèses », de louer un petit appartement, sans téléphone, sous un faux nom, et d'y aller de temps en temps pour écrire et écouter de la musique. Ce serait mon « autre côté du miroir », la mise en pratique de ce merveilleux conseil surréaliste donné à ce monsieur qui se plaignait d'être réveillé la nuit par ses propres ronflements: « Levez-vous très doucement sans allumer la lumière, et allez, sur la pointe des pieds, dans un silence absolu, vous recoucher dans la chambre voisine ! »

     

    •  Il est curieux que, pensant à l'inéluctabilité de la mort, on se dise : « C'est la vie ! »

     

    •  La vulgarité est épaisse, la bêtise grasse, la connerie lourde et l'autosatisfaction pesante. J'ai pris un peu de poids ces temps-ci !

     

    •  Alors que je ne m'aime pas, je suis néanmoins tout pour moi, puisque sans moi je ne serais rien !

     

    •  J'ai le fol orgueil de prétendre faire partie d'une minorité, d'une caste même, celle de ceux qui, étant aussi cons que les autres, ont sur eux l'avantage de le savoir !

     

    •  Se sentir tellement solitaire que l'on accueille avec effusions et joie la rencontre accidentelle de son pire ennemi.

     

    •  Bagatelle. Les gens passent au loin, dans les allées. Leur marche est silencieuse et glissée, un peu déformée par l'air chaud qui oscille et monte du sol, comme dans un film muet dont l'accompagnement de piano serait remplacé par des chants d'oiseaux.

     

    •  Devient-on « sage » en vieillissant, parce qu'on a tout compris, ou, plus simplement, parce qu'on est trop las pour avoir envie de changer les choses ?

     

    •  Les gens qui ne me connaissent pas se font de fausses idées à mon sujet. Par exemple, ils s'imaginent que je suis un peu orgueilleux, un peu dilettante, un peu distant... mais ils se trompent, je le suis totalement !

     

    •  Hier, le dictateur albanais Enver Odja est mort. Je pense au titre que Libé a loupé ce matin : « Enver n'est plus contre tous ».

     

    •  Café de Flore. Pourquoi les statues sont-elles si souvent tristes ? Pensent-elles à la mort de leur modèle ?

     

    •  Café de Flore. La compagne de Modigliani a été sa véritable inspiratrice, et c'est en particulier à elle que l'on doit ce regard vide qui caractérise ses portraits. C'est en effet parce qu'elle ne savait pas très bien quoi faire dans l'existence que son regard exprimait cette interrogation, ne s'appelait-elle pas Jeanne Aux-Buts-Ternes?

     

    •  Le saucisson est inquiet, il se sent coupable.

     

    •  La putain de Sidi- Bel-Abbés, après un long séjour dans un bordel de légionnaires, décida de rentrer au pays, lasse de frayer avec les militaires. Moralité : l'ennui naquit un jour de l'uniforme ôté.

     

    •  Étant donné que Paul Morand aimait beaucoup à se citer, on peut présumer que son peintre favori était Morandi !

     

    •  Café de Flore. Il est très tôt et il fait presque encore nuit. Bernard-Henri Lévy fait son entrée, col d'imperméable relevé et grosses lunettes de soleil noires, de crainte de n'être pas reconnu.

     

    •  Casanova, ce fort en t'aime.

     

    •  Ayant toujours prétendu n'attacher aucune importance à l'opinion des autres, je n'arrive pas à m'expliquer la raison pour laquelle j'adore les gens qui me manifestent de la sympathie et exècre ceux que je soupçonne de ne point m'aimer.

     

    •  Ce qui distingue la confiture ferme de la confiture liquide, c'est sa consistance.

     

    •  Quand vint l'hiver, le jeune pâtre imberbe descendit de la montagne et les habitants du village le nommèrent : Le lisse de la vallée.

     

    •  Je fais des photos pour moi. Si elles plaisent à d'autres, tant pis !

     

    •  Je suis empli de l'envie joyeuse de faire des choses graves.

     

    •  Des amis : on a commencé à se voir moins souvent, puis on ne s'est plus vu, puis on s'est perdu de vue, puis on s'est demandé pourquoi on ne se voyait plus, et comme cela n'avait rien changé et qu'on ne se voyait toujours pas, on a décidé de ne plus se voir !

     

    •  Treize heures. Suis accidentellement à la terrasse du Flore, à une heure incongrue pour moi, à cause d'Hubert de Givenchy qui a oublié notre rendez-vous ce matin pour un portrait que je devais faire pour Vogue. Comme il m'a gâché ma matinée, je me venge en venant à cette heure inhabituelle et découvre une foule inconnue. Soleil printanier, joueur d'accordéon, odeurs de cigarettes américaines, bruits confus de conversations. J'imagine une terrasse des années 30, la vie de café des artistes d'alors, qui s'y pointaient vers midi, après des soirées longues et bruyantes. Tous ces gens ont l'air d'avoir le temps, alors que ceux que je vois vers huit heures le matin se hâtent vers des bureaux. Je les imagine tous en sursis de mort, ceux des années 30 l'étant aujourd'hui. Je suis entouré de futurs cadavres, jeunes et beaux, inconscients de leur précarité, croyant à un temps éternel qui ne leur serait pas compté. Pendant longtemps, j'avais regardé passer les jolies filles dans la rue, m'interrogeant sur la forme de leurs seins, la rondeur de leurs fesses... aujourd'hui je les imagine souvent en squelettes, je cherche la tête de mort qui sommeille sous leurs cheveux et qui attend, patiente, le moment d'apparaître dans l'obscurité d'une tombe. Tous les cimetières sont emplis de passantes aux longues jambes qui faisaient se retourner les hommes assis aux terrasses de cafés des années 30.

     

    •  La tête des fumeurs de cigare me fait penser à la gueule de ces chiens idiots qui ramènent un bout de bois inutile à leur maitre.

     

    •  La liste s'allonge de ceux que je ne verrai plus et que je me promettais d'appeler. Libé vient de me téléphoner pour m'annoncer la mort de Jac Lartigue.

     

    •  Ai trouvé deux citations définitives : « Less is more » (Mies van der Rohe). « Nul ne saurait être trop riche ou trop mince » (Duchesse de Windsor).

     

    •  Petites-Dalles. Constat, totalement apolitique, du vieux conducteur que je suis : « Il y a toujours un con qui tourne à gauche !

     

    •  De la part des autres, attendez-vous au pire, vous ne serez jamais déçus.

     

    •  Pensée parano : au fond, le monde se divise en deux catégories : il y a ceux qui ne m'aiment pas et ceux qui me détestent.

     

    •  Je préfère les gens qui se trompent par excès d'enthousiasme à ceux qui ont raison par excès de pessimisme.

     

    •  Au fond, il y a deux catégories de metteurs en scène de cinéma : ceux ont filmé des gens en train de vomir, et les autres.

     

    •  Arrêté à un feu rouge des Champs-Élysées : un con en patins à roulettes, sac au dos, barbe au vent et short fluo, venant de nulle part et n'allant nulle part mais qui, curieusement, se dépêchait !

     

    •  Il n'y a de pire emmerdeur que celui qui trouve normal que vous fassiez ce que vous lui aviez promis, et qui, de plus, ose vous le réclamer.

     

    • L'amour rend beau, comme le prétend Sylvester Stallone.

     

    • On ne peut se fâcher qu'avec un ami, c'est dommage !

     

    •  Tout comme l'onanisme, la photographie est un plaisir solitaire. C'est la raison pour laquelle les « workshops » devraient être assimilés à des partouses.

     

    •  Quand j'ai trop de travail, ne sachant par quoi commencer, je m'assois dans le fauteuil de mon bureau et réfléchis pendant quelques heures sur les difficultés de l'existence.

     

    •  Quelqu'un que tout le monde déteste ne peut être totalement mauvais, pensais-je avant de rencontrer Bernard Kouchner et Bernard-Henri Lévy.

     

    •  Curieusement, plus les gens se prennent au sérieux, moins ils font sérieusement leur travail. Il doit s'agir d'un phénomène de transfert !

     

    •  Confidence désabusée de Paul Morand à un de ses amis, peu de temps avant sa mort : « Je bande encore, j'éjacule toujours, mais ce n'est plus en même temps. »

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