• Croire, oui, mais à quoi ?

    En ce début d’année 2012 qui, d’après les mayas et Nostradamus sera celle de la fin du monde , je m’interroge sur l’évolution de la croyance dans notre société occidentale et moderne et m’étonne du paradoxe que mettent en évidence les nouvelles tendances dans ce domaine.

    Force est de constater que nos religions chrétiennes sont tombées dans le désuet et le confidentiel et qu’il est aujourd’hui presque plus marginal et original de faire part de sa foi en Dieu que d’avouer que l’on est végétalien ou adepte du sado masochisme et de l’échangisme. Je ne suis d’ailleurs pas certain que si l’on effectuait aujourd'hui un micro trottoir en demandant aux passants ce que l'on fête à Noël il n’y aurait pas une majorité d’entre eux  qui oublieraient qu’il s’agit de la célébration de la naissance du Christ mais qui citeraient sans hésiter : le Père Noël, la grande bouffe et les cadeaux.

    On pourrait penser que cette désaffection pour nos religions traditionnelles traduit un retour au matérialisme, à la libre pensée, aux faits scientifiquement révélés et au rejet de tout ce qui n’est pas tangible, visible et prouvé. Or il n’en est rien. Nos contemporains sont de plus en plus nombreux à se réfugier dans d’autres types de croyance souvent bien moins facilement convaincants que la religion. Les jeunes générations, en particulier, semblent de plus en plus attirées par le fantastique et l'ésothérisme.

    Le cinéma, les jeux vidéos et les bandes dessinées exploitent à fond cette tendance et Harry Potter et autres contes n’intéressent pas que les enfants. Encore plus étonnant est le succès de l’astrologie, des sciences occultes et de la voyance. J’ai entendu récemment à la radio une jeune étudiante en médecine qui s’enthousiasmait devant la pertinence des boniments que lui assénait une soit disant "voyante" dans un salon spécialisé.

    D’ici quelques années, deviendra t elle médecin ou sorcière ?


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  • Désormais, tout le monde est noté, sauf les écoliers…

    Avez-vous remarqué que notre société moderne subit la mode de la notation généralisée ?

    Depuis pas mal de temps, le monde de l’entreprise a institutionnalisé les évaluations annuelles du personnel en y associant parfois l’évolution des rémunérations ou l’attribution des primes ou des sanctions. Par ailleurs, dans notre monde capitaliste aujourd’hui appliqué à la quasi-totalité des pays de la planète y compris ceux supposés être dirigés par d’autres idéologies comme la Chine, les cotations boursières ont depuis longtemps appliqué un système de notation aux entreprises. A l’origine il était supposé se baser sur les résultats tangibles de ces dernières. Force est de constater que depuis quelques décennies, cette appréciation est souvent faite sur des évaluations subjectives de la santé des sociétés cotées et qu’un discours maladroit d’un dirigeant est parfois plus lourd de conséquence sur la valeur de l’action qu’un résultat financier correct dans la publication de ses comptes.

    Mais le goût de nos contemporains pour l’appréciation chiffrée a depuis quelques années passé la vitesse supérieure avec l’arrivée sur la scène économique mondiale des sacro saintes « agences de notation ». Il ne se passe pas un jour sans que nos médias ne mettent à la Une de leurs journaux écrits, parlés ou télévisés l’appréciation, que dis-je le « jugement » de ces dernières appliqué cette fois, non plus aux individus ou aux entreprises, mais aux pays eux-mêmes.

    Il semble que notre quotidien soit désormais piloté par le verdict asséné par les supposés gourous qui sévicent dans ces agences sur la politique, les dettes ou le potentiel de nos nations. Les dirigeants de ces dernières ne gouvernent aujourd’hui plus que les yeux et les oreilles rivés à la note qui leur est attribuée. Qu’elle soit « AAA » et tout va bien même si le pays est en proie aux plus grandes difficultés. Malheur par contre si on est « dégradé » par les juges américains. Rien ne va plus, c’est la banqueroute et il faut fuir le navire !

    Ne devrions pas nous inquiéter de vivre dans un monde où l’essentiel du pouvoir est donné à quelques anonymes, peut-être compétents, mais à coup sûr peu responsables de leurs jugements et des conséquences qui en découlent ?

    Est-il normal que notre système économique et social par nature complexe et sensible à de nombreux paramètres soit résumé à deux ou trois lettres majuscules ? Ces notes ne sont même pas associées à l’équivalent des commentaires qu’ajoutaient autrefois à nos carnets de note nos professeurs. Ces appréciations étayée rendaient les dites notes plus intelligibles et, surtout, nous donnaient au-delà du jugement qu’elle symbolisaient, des opportunités d’amélioration et de progrès .

    Au fait, puisque j’utilise ici  la métaphore scolaire, vous avez sans doute remarqué que le seul domaine dans lequel les notes étaient contestées voire tombées en désuétude était celui des écoles, collèges et lycées dans lesquels se forment nos chers bambins.

    Est-ce ainsi qu’on veut les préparer au monde de notation généralisé dans lequel ils évolueront demain  et où eux-mêmes, leurs employeurs et leur pays vivront au rythme des évaluations chiffrées ou lettrées qui leur seront attribué ?


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  • Vieilles choses et vieil gens !

    Vieilles choses et vieil gens !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    "Souvenir sonore"

     

    Au fur et à mesure que les années passent, nos convictions s’affirment et nos goûts se précisent. Je ne sais pas s’il en a toujours été ainsi mais j’en suis convaincu pour ce qui me concerne et j’ai l’impression qu’il en est de même autour de moi, du moins chez les personnes de ma génération.

    J’observe, en particulier, un goût prononcé des hommes et femmes « mures » de ma connaissance pour les vieilles choses. Qu’il s’agisse de montres anciennes, de vieux couteaux, de bijoux antiques, de voitures ou de livres anciens, ces objets du passé n’ont souvent pas pour ceux qui les collectionnent ou les admirent une valeur marchande importante mais ils ont à leurs yeux, dans tous les cas, une valeur affective forte. Posséder ou contempler ces objets rassure leurs contemporains, en particulier quand, ridés, flétris ou cabossés, ils continuent d’être beaux et fonctionnent encore.

    L’image valorisante que ces vieilles choses nous renvoient de nous-mêmes est d’autant plus forte que leur millésime est proche de celui de notre enfance ou de notre jeunesse. Que le papi ou la mamie "boomer" qui n’a pas été ému par le passage, dans sa rue,  d’une fringante 4CV ou d’une étincelante Dina Panhard me jette la première pierre !

    Ce qui me plaît en particulier dans les vieux objets suscités, est le fonctionnement régulier ou parfois hésitant de leur mécanique. Je vois peut-être dans la marche toussotante d'un vieux moteur suant l’huile ou le tic tac peu précis d'un calibre horloger des années 50 la métaphore mécanique de mon propre cœur qui, lui aussi et j’espère pour longtemps, fonctionne encore !...

    Je ne ressens à coup sûr pas le même plaisir ni la même admiration à l’écoute du moulin contrôlé électroniquement de nos voitures modernes ou  devant le mouvement précis à quartz de la plupart des montres actuelles.

    Je sais bien cependant que, comme la photographie qui est une autre de mes passions, mon goût pour les vieilles choses ou, comme on le dit maintenant en bon français moderne les objets « vintage », caractérise une vaine compétition contre le temps qui passe, course dont l’intensité s’accentue avec le nombre de mes bougies d’anniversaire !

    J'assume !


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  • Accueil

    Ayant eu dernièrement un assez grave problème de santé, j’ai été hospitalisé pendant une semaine.

    Ce n’est malheureusement pas la première fois que cela m’arrive mais, l’âge aidant, c’est peut être la première fois que je prends conscience avec autant d’acuité de l’isolement qu’impose ce statut de personne hospitalisée par rapport à la société humaine dite « normale ».

    Bien sûr, sauf si vous êtes à la dernière extrémité, la condition de patient hospitalisé vous amène à côtoyer de nombreuses personnes : le personnel soignant d’une part et vos semblables « internés », parfois même dans la promiscuité désagréable d’une chambre non individuelle.

    Mais en dehors de ces derniers avec lesquels les échanges sont souvent limités par leur condition de souffrance, toutes les personnes que vous avez l’occasion de rencontrer vivent, vous le savez très bien, dans un monde qui vous est, pour l’instant, inaccessible.

    Ils ont sur le dos leurs propres habits et non pas la camisole qu’on vous a imposée à votre entrée et qui, malgré vos efforts pour la fermer, laisse votre postérieur à l’air et à la vue de tous. Ils vaquent à leurs occupations quotidiennes, quitte à s’en plaindre, alors que vous restez inactifs et vous morfondez jour et nuit dans vos réflexions négatives, voire morbides. Ils maîtrisent leur vie et décident de leurs activités alors que, dès l’admission dans l’établissement, vous vous en remettez passivement aux médecins et subissez le fruit de leurs décisions supposées éclairées.

    Même lorsque vos proches vous rendent visite, vous téléphone ou vous écrivent, vous avez le sentiment d’être en contact avec un autre monde, celui des vivants auquel, pour l’instant, vous n’appartenez pas.

    Un exemple à mon avis marquant de ce « décalage » est celui des conversations entre aides-soignantes ou infirmières, conversation dont vous bénéficiez lorsqu’elles vous prodiguent les soins ou, dans le couloir, par la porte ouverte de votre chambre. Elles y discutent du dernier programme télévision, de l’enfant qu’il va falloir aller chercher à l’école, du mari qui rentre trop tard. Assez curieusement cette fenêtre ouverte sur le monde réel ne me distrait pas et ne me fait pas de bien. Ces « odeurs » et « images » du dehors ne génèrent chez moi qu’une envie : bénéficier de ma « levée d’écrou », sortir de la bulle hospitalière et retourner dans le monde des vrais vivants !

    http://data0.eklablog.com/pierrebonvarlet/mod_article3881333_1.jpg http://data0.eklablog.com/pierrebonvarlet/mod_article3881333_2.jpg


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     Accueil

    L’actualité récente et dramatique de ces dernières semaines en ce début 2011 me fait m’interroger avec inquiétude sur les compétences ou sur l’inconstance de nos dirigeants.

    Que penser en effet de ces supposés responsables, entourés et conseillés, dans tous les domaines, par une cohorte d’experts et de spécialistes qui découvrent soudainement que plusieurs des pays du Maghreb étaient dirigés par des dictateurs et que l’énergie nucléaire n’est pas sans danger ?

    En quelques semaines et au gré du « vent » tempétueux que représentent les soulèvements en chaîne de peuples opprimés d’Afrique du Nord ou un terrible tremblement de terre au Japon, nos politiques sont passés sans vergogne de l’ignorance parfois complice à la lutte véhémente et du développement au renoncement.

    Il y a quelques mois encore, on recevait en France, avec les honneurs, Mouammar Kadhafi. Celui-ci était pourtant depuis longtemps aux yeux de toutes les personnes moyennement cultivées et intelligentes un affreux dictateur fou et tyrannique. On lui présentait en Suisse de plates excuses suite aux méfaits commis par un de ses fils et à la très temporaire arrestation qui a suivi la plainte de ses domestiques molestés. Il a suffit que les Libyens se révoltent contre leur tyran pour que les Suisses bloquent tous ses avoirs planqués depuis des années, en toute impunité, dans leurs banques et pour que les Français prennent la tête de la coalition militaire lancée à ses trousses.

    Accueil

    Que penser par ailleurs des gouvernants européens ayant misé depuis longtemps sur l’énergie nucléaire qui décident subitement, suite à la catastrophe japonaise, d’en sortir et d’arrêter leurs projets de développement de centrales ? Etaient-ils totalement inconscients des risques inhérents à ce type d’énergie ? Pensent-ils vraiment qu’un tsunami comparable à celui qui a déferlé au japon soit envisageable en Bretagne ou dans le Jura ?

    Il est de surcroît inquiétant qu’on envisage aussi brutalement, sans réflexion sérieuse, de remplacer les centrales nucléaires par des éoliennes et des panneaux solaires. Même avec des éoliennes disposées de manière continue sur l’ensemble de nos côtes, de nos collines et nos montagnes et avec des panneaux solaires couchés sur la moitié de nos territoires on ne pourrait fournir une énergie électrique équivalente à celle des centrales nucléaires actuelles. Ne faudrait-il pas être plus raisonnable en travaillant sérieusement, tant au niveau collectif qu’individuel à la réduction drastique de notre consommation d’énergie ?

    Je trouve savoureux qu’on envisage ces derniers temps à la fois de « sortir du nucléaire » et de généraliser la propulsion électrique de nos automobiles. Notre consommation électrique actuelle, sans voiture électrique ou presque est déjà critique lorsque que la météo favorise une utilisation intense du chauffage ou de la climatisation. Nous gaspillons sans vergogne l’électricité, entre autres par des éclairages urbains parfaitement inutiles. Des millions d’ordinateurs restent allumés en permanence dans des immeubles de bureau illuminés des nuits entières sans qu’aucun employé ne soit présent. Pourquoi ne change t-on pas nos habitudes gaspilleuses actuelles plutôt que d’envisager de nouvelles orientations énergétiques basées sur des technologies certes vertes mais peu efficaces?

    Nous avons de bonnes raison d’être inquiets. Pas à cause des catastrophes sociales ou environnementales que nous venons de vivre mais surtout de constater que, toutes tendance politiques confondues, nous sommes probablement dirigés plus par des girouettes que par des responsables !

     

    L’actualité récente et dramatique de ces dernières semaines en ce début 2011 me fait m’interroger avec inquiétude sur les compétences ou sur l’inconstance de nos dirigeants.

    Que penser en effet de ces supposés responsables, entourés et conseillés, dans tous les domaines, par une cohorte d’experts et de spécialistes qui découvrent soudainement que plusieurs des pays du Maghreb étaient dirigés par des dictateurs et que l’énergie nucléaire n’est pas sans danger ?

    En quelques semaines et au gré du « vent » tempétueux que représentent les soulèvements en chaîne de peuples opprimés d’Afrique du Nord ou un terrible tremblement de terre au Japon, nos politiques sont passés sans vergogne de l’ignorance parfois complice à la lutte véhémente et du développement au renoncement.

    Il y a quelques mois encore, on recevait en France, avec les honneurs, Mouammar Kadhafi. Celui-ci était pourtant depuis longtemps aux yeux de toutes les personnes moyennement cultivées et intelligentes un affreux dictateur fou et tyrannique. On lui présentait en Suisse de plates excuses suite aux méfaits commis par un de ses fils et à la très temporaire arrestation qui a suivi la plainte de ses domestiques molestés. Il a suffit que les Libyens se révoltent contre leur tyran pour que les Suisses bloquent tous ses avoirs planqués depuis des années, en toute impunité, dans leurs banques et pour que les Français prennent la tête de la coalition militaire lancée à ses trousses.

    Que penser par ailleurs des gouvernants européens ayant misé depuis longtemps sur l’énergie nucléaire qui décident subitement, suite à la catastrophe japonaise, d’en sortir et d’arrêter leurs projets de développement de centrales ? Etaient-ils totalement inconscients des risques inhérents à ce type d’énergie ? Pensent-ils vraiment qu’un tsunami comparable à celui qui a déferlé au japon soit envisageable en Bretagne ou dans le Jura ?

    Il est de surcroît inquiétant qu’on envisage aussi brutalement, sans réflexion sérieuse, de remplacer les centrales nucléaires par des éoliennes et des panneaux solaires. Même avec des éoliennes disposées de manière continue sur l’ensemble de nos côtes, de nos collines et nos montagnes et avec des panneaux solaires couchés sur la moitié de nos territoires on ne pourrait fournir une énergie électrique équivalente à celle des centrales nucléaires actuelles. Ne faudrait-il pas être plus raisonnable en travaillant sérieusement, tant au niveau collectif qu’individuel à la réduction drastique de notre consommation d’énergie ?

    Je trouve savoureux qu’on envisage ces derniers temps à la fois de « sortir du nucléaire » et de généraliser la propulsion électrique de nos automobiles. Notre consommation électrique actuelle, sans voiture électrique ou presque est déjà critique lorsque que la météo favorise une utilisation intense du chauffage ou de la climatisation. Nous gaspillons sans vergogne l’électricité, entre autres par des éclairages urbains parfaitement inutiles. Des millions d’ordinateurs restent allumés en permanence dans des immeubles de bureau illuminés des nuits entières sans qu’aucun employé ne soit présent. Pourquoi ne change t-on pas nos habitudes gaspilleuses actuelles plutôt que d’envisager de nouvelles orientations énergétiques basées sur des technologies certes vertes mais peu efficaces?

    Nous avons de bonnes raison d’être inquiets, pas à cause des catastrophes sociales ou environnementales que nous venons de vivre mais surtout de constater que, toutes tendances politiques confondues, nous sommes probablement dirigés plus par des girouettes que par des responsables !


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