• L’un des aspects les plus affligeants de notre société actuelle est le spectacle lamentable que nous donne, depuis quelques années, la « réussite » insolente des nouveaux riches russes et chinois.

    Ces supposés milliardaires modernes, provenant de deux pays où sévit encore, pour la majorité des habitants, une misère noire heureusement inconnue sous nos contrées occidentales, caricaturent les aspects les plus vulgaires  et répugnants de l’opulence financière : dépenses inconsidérées pour des biens inutiles, étalage provoquant des moyens que procure l’argent ou mépris ostentatoire des individus ordinaires qui n’ont pas ces moyens.

    La Chine, devant laquelle toute notre société occidentale étale le « tapis rouge » en y exportant nos centres de production et une partie de notre savoir-faire, promeut sans honte la réussite financière de ses citoyens tout en maintenant son régime communiste et en enrichissant essentiellement les notables du parti. On y assiste à des scènes dignes des régimes les moins démocratiques du monde telles qu’un repas gastronomique réalisé par quatre-vingt « manants » pour le plaisir des papilles de cinq dirigeants ou la visite touristique effectuée par le bas peuple d’un lotissement luxueux occupé par des nantis (vu à l’excellente émission « Faut pas rêver » sur Ushuaia TV le 12 juillet 2010).

    Ce type d’excès a toujours existé dans un endroit ou l’autre du monde mais ce qui est nouveau c’est de porter aux nues les sociétés où ils sont devenus la règle. Bien sûr, ces nouveaux eldorados représentent des marchés gigantesques pour nos nations aux économies faiblissantes. Mais cela nous oblige t-il à oublier les vraies valeurs historiques, culturelles et morales de nos sociétés et à ne jamais dénoncer les fausses valeurs que sont l’argent, le pouvoir et les possessions matérielles, « valeurs » mises en exergue par ces nouveaux riches modernes ?

    


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  • L’actualité récente et originale liée à l’éruption du volcan islandais nous permet d’assister à un exemple caricatural de ce j’appellerai : « le délayage informatif ».

    Alors que l’information relative à cet événement pourrait se résumer aux conditions de l’éruption et à la conséquence globale sur l’arrêt ou le ralentissement du trafic aérien, on nous bassine sur les ondes depuis une semaine sur la déclinaison, à l’infini, des conséquences personnelles pour des milliers de voyageurs.

    Nos pseudos journalistes, à chaque bulletin d’information, nous assènent les interviews de Monsieur Machin, Madame Duschmoll et la famille Truc qui sont bloqués quelque part au retour ou au départ de leurs vacances. Cette série fastidieuse durant laquelle Monsieur Schmolldu se lamente du fait que son cher petit ne pourra pas aller à l’école lundi ou Mademoiselle Lafouine se plaint de ne pas être bien informée du départ de son avion peut durer plus d’une demie heure car, c’est clair, ceci nous intéresse au plus haut point !

    Comme, en fait, il n’y a pas grand’ chose à dire de nouveau tant que Monsieur le volcan, cet outrecuidant, ne décide pas d’arrêter de cracher du feu, on délaye à l’infini la seule information déjà communiquée à savoir :

    1. Le volcan islandais est en éruption
    2. Le trafic aérien est très perturbé
    3. Les passagers sont bloqués ou ont des difficultés à se déplacer
    4. On ne sait pas quand le nuage va se dissiper.

    Et à part cela, messieurs dames les journaleux, que se passe t-il dans le monde ?

    Rien du tout ?

    Ce n’est pas l’actualité qui bégaie, c’est vous !


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  • J’ai toujours apprécié de travailler avec des femmes, tant comme collègue que comme collaboratrice. Je soutiens sans réserve la revendication des femmes à être traitées comme les hommes en ce qui concerne leurs revenus ou leurs responsabilités.

    Il me semble que, même si de gros progrès restent à faire en la matière, les choses vont dans le bon sens et j’espère que nous atteindrons, prochainement, une réelle équité.

    Je dois cependant, quitte à m’attirer les foudres de nombreuses militantes de la « cause », m’élever contre le langage très "politiquement correct" qui consiste à préconiser, voire exiger la parité dans toute collectivité et l’égalité entre les deux sexes en toute chose.

    La parité me semble insultante pour la gente féminine. Comme tout système de quota, elle tendrait à donner un privilège aux femmes, signifiant implicitement qu’elles ne peuvent s’en passer en faisant reposer leur réussite sur leurs seules qualités propres. De plus, faut-il par l’application de la parité, faire fi de la réalité des inégalités de la société actuelle ? Doit-on, par exemple, confier des responsabilités importantes à certaines  femmes peu formées ou expérimentées sous le seul prétexte qu’elle portent une jupe plutôt qu’un pantalon ?

    Par ailleurs, j’aimerais mentionner tout haut ce que de nombreux employeurs (hommes et femmes) pensent tout bas par crainte de se faire écharper : recruter une femme ou lui confier de hautes responsabilités ne comporte pas les mêmes risques qu’un recrutement ou une promotion masculine.

    Il existe, en effet, heureusement, une différence physiologique et, malheureusement, sociétale entre une femme et un homme. La première fait souvent des enfants et prend à juste titre un long congé maternité à cette occasion. Dans de nombreux couples, c’est encore elle, aujourd’hui, qui prend en charge une bonne partie des tâches ménagères et de l’éducation des chers petits et doit, en conséquence, disposer d’horaires aménagés ou de travail à temps partiel.

    Tout ceci fait que, pour un ou une employeur(e) l’efficacité et la disponibilité d’une collaboratrice n’est pas toujours identique à celles d’un collaborateur mâle de mêmes compétence et expérience. Ceci l’amène, sans oser rien en dire, à préférer ce dernier pour une embauche ou une promotion ou à proposer à la première une rémunération inférieure.

    Je le regrette mais le comprends. Plutôt que d’exiger la parité, travaillons ensemble à faire évoluer la société humaine dans laquelle nous vivons vers un meilleur équilibre dans les couples, vers plus de soutien familial (par exemple des crèches et garderies proches ou sur le lieu de travail) et réjouissons-nous de nos différences et complémentarités. Dans la société humaine, dans les familles et dans les entreprises c’est d’elles que viennent le plaisir et l’efficacité !

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  • Faut-il obligatoirement associer l’exercice d’une activité professionnelle rémunérée avec l’identité sociale d’un individu ?

    Si l’on vous demande quelle est la raison d'être de votre activité professionnelle vous répondrez sans doute « gagner ma vie ». Ceci est vrai pour toute une catégorie de personnes: ceux qui exercent une activité professionnelle rémunérée. Cependant, dans cette même catégorie, d’autres réponses pourraient être obtenues telles que : contribuer au bien être de mes semblables, à la croissance, au progrès technologique etc.

    Il existe de plus de nombreuses autres populations qui n’obtiennent pas de revenus financiers de leur activité sans pour autant, comme notre société voudrait le faire penser, perdre leur identité. Citons par exemple les enfants et adolescents, les retraités, les hommes ou femmes au foyer, les malades ou assistés sociaux ou les rentiers.

    Il me semble que l’on devrait  dissocier l’activité professionnelle rémunérée du rôle joué par un individu dans la société. Ce rôle pourrait  être défini par la valeur ajoutée que chacun apporte à lui-même ou à ses semblables contemporains ou futures générations par son activité. Cette valeur ajoutée est souvent très grande dans les rôles de bénévolat mais existe aussi, à l’extrême, dans les activités supposées passives telles que celle des religieux contemplatifs, des philosophes ou des malades. Ces derniers, par exemple, contribuent, malgré eux, au progrès de la médecine et donnent souvent à leurs semblables un exemple de courage les ramenant à l’essentiel de notre vie.

    Chacune et chacun doit assurer sa subsistance, le gîte et le couvert. Beaucoup d’entre-nous travaillent pour bien d’autres raisons, y compris sans en tirer de revenus. Tous existent et devraient avoir leur place reconnue dans notre société.

    Pensons-y chaque fois que nous sommes tentés d'évaluer une femme un homme ou un enfant par le montant de ses revenus !


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  • Je suis un passionné de radio. Je l’écoute chaque fois que cela m’est possible. J’apprécie particulièrement les entretiens avec un auteur ou artiste, voire un inconnu, qui s’exprime sur ses œuvres, sur la vie, la société et sur les valeurs qui sont les siennes.

    J’écoute aussi (comment l’éviter ?) les débats ou entretiens politiques et suis actuellement plus qu’irrité par les méthodes de certains journalistes qui dépassent leur rôle de questionneur en suggérant les réponses de leur interlocuteur. A titre d’exemple, au lieu de demander :

    « Monsieur Hollande, que pensez-vous des méthodes de travail du garde des Sceaux ? », il dira :

    « Monsieur Hollande, ne pensez-vous pas que les réactions actuelles des magistrats soient justifiées par le manque d’écoute de Rachida Dati ? »

    Autre exemple, en s’adressant à un représentant syndical, au lieu de lui demander :

    « Quelles sont les suites que vous comptez donner au mouvement social actuel ? », il demandera :

    « Compte tenu des revendications non satisfaites, doit-on prévoir de nouvelles grèves des transports dans les semaines qui viennent ? »

    Etonnez vous alors que certains de nos concitoyens traitent les journalistes de « fouteurs de m…. » !


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