• - Dany le rouge est encore vert

           

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    La salle était bien remplie ce mardi 26 novembre 2013 pour assister à la conférence de Daniel Cohn Bendit organisée par le musée de l'Elysée. 

    Le public n'était visiblement pas constitué de révolutionnaires ou de gauchistes mais plutôt, en  majorité, de bourgeois Lausannois venus dans l’intention de s'amuser à l'écoute du célébrissime "juif allemand". 

    Très vite, après une excellente introduction de Sam Sturze, directeur du musée, DCB prit la Salle en main, habitué qu'il est à ce genre d'exercice et doué depuis sa jeunesse estudiantine en matière d’art oratoire.

    Supposé nous entretenir sur sa vision de l'état du monde, il choisit, dans un premier temps, de nous parler de l’Europe. Il faut dire que cette, dernière est, depuis de nombreuses années le centre de son action. Opposant à l'Europe des nations actuelle qui n'a visiblement pas l'eur de lui plaire une Europe fédérale qu'il lui semble être la seule solution pour quelle ne devienne pas, d'ici quelques décades, le "Luxembourg" du monde.

    Cohn Bendit fut poli avec la Suisse car il était son hôte. Il ne lui épargna pas, cependant, quelques pics que la salle fit mine d'ignorer. Il mentionna entre autres l’ambigüité de la position helvète qui souhaite bénéficier de l’Europe sans en faire partie.

    Contrairement à ce qu'on pouvait attendre il ne fit pas le numéro de guignol tant apprécié des médias. Son discours fut clair, nuancé et sérieux.

    La deuxième phase de la conférence fût consacrée au football, sport qui le passionne visiblement depuis toujours. Il l’aborda toutefois d’un point de vue social en évoquant le « road movie » qu’il est en train de tourner au Brésil dans le cadre de la prochaine coupe du monde, film intégrant la vision qu’ont les habitants des favelas de cet événement.

    Lors de la traditionnelle séance de questions réponses une participante l’interpela sur sa volonté d’arrêter son activité politique alors que tant de choses restent à faire dans les domaines qui lui sont chers comme l’Europe, l’environnement ou le social. Il avoua alors qu’il avait envie de tourner la page, de consacrer la fin de sa vie à d’autres causes et de réfléchir, par exemple, à son origine juive qu’il avait volontairement ignorée jusqu’à présent. Il confia aussi au public qu’il avait souffert d’un cancer de la tyroïde et que cela l’avait fait réfléchir.

    Daniel Cohn Bendit conclut par une boutade en précisant que, finalement, il satisfaisait aussi son égo et préférait arrêter la politique quand tout le monde lui demandait de ne pas le faire plutôt que d’attendre le moment où tout le monde se demanderait pourquoi ll ne s’arrêtait pas !

    Un moment bien agréable que cette conférence qui, en ce qui me concerne, aura pour conséquence que je ne regarderai plus la célébrissime photo de Gilles Caron qui est dans mon bureau seulement comme un souvenir agréable de ma jeunesse mais aussi comme celle d’un jeune homme insolent devenu, plus de quarante ans après 1968, un « type bien ».


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