Video "Mes oui Mesdames"

Le théâtre de Beausobre affichait salle comble ce jeudi pour accueillir Thomas Fersen. Le public était très varié en âge et en style.Le spectacle commença de manière originale par « mais oui, mesdames » l''artiste n'étant éclairé, comme par un flash, que sur un claquement de batterie. On le découvrit toutefois à la fin de ce premier morceau, pantalon rouge, chemise blanche et petit chapeau noir sur le chef avec une bottine dans chaque main ce qui semble être sa marque de fabrique actuelle.

Il était accompagné de six musiciens : batterie, guitare, basse, claviers, trompette et trombone. Cette formation très sonore et rythmée, utilisée pendant la majeure partie du spectacle était très performante même si, d'après moi, elle n'est pas totalement adaptée à la compréhension des textes de l'artiste, ce dernier ayant de surcroît une voix grave et en permanence un peu enrhumée avec une articulation parfois approximative.

Nous eûmes droit, pour notre plus grand plaisir, au traditionnel bestiaire de Fersen commençant par le brochet, puis par Zaza la chienne suivie par la fameuse chauve souris (et son parapluie), la coccinelle, les papillons sans oublier un poème hilarant sur un dompteur de lion.

Mais les humains eurent aussi leur minutes de gloire avec, en particulier un curé baigneur et le squelette du train fantôme. Thomas Fersen se place de manière unique dans la chanson française, dans l'honorable filiation de Trénet, en nous transportant dans son univers poétique par le biais de textes métaphoriques supportés par des mélodies simples mais entêtantes. Il use à plusieurs reprises de « fausses fins » de ses morceaux, le public, dérouté, applaudissant sur un noir de scène mais la chanson reprenant ensuite pour sa conclusion triomphante.

J'ai particulièrement apprécié le final du spectacle, le chanteur s'accompagnant au Youkoulélé ou en duo avec son guitariste ou bien encore en solo sur un petit piano « vintage » à roulettes.

Thomas Fersen est un artiste original, rêveur et poète qui nous a offert, en ce mois presque printanier, un bien beau spectacle !