• L’un des aspects les plus affligeants de notre société actuelle est le spectacle lamentable que nous donne, depuis quelques années, la « réussite » insolente des nouveaux riches russes et chinois.

    Ces supposés milliardaires modernes, provenant de deux pays où sévit encore, pour la majorité des habitants, une misère noire heureusement inconnue sous nos contrées occidentales, caricaturent les aspects les plus vulgaires  et répugnants de l’opulence financière : dépenses inconsidérées pour des biens inutiles, étalage provoquant des moyens que procure l’argent ou mépris ostentatoire des individus ordinaires qui n’ont pas ces moyens.

    La Chine, devant laquelle toute notre société occidentale étale le « tapis rouge » en y exportant nos centres de production et une partie de notre savoir-faire, promeut sans honte la réussite financière de ses citoyens tout en maintenant son régime communiste et en enrichissant essentiellement les notables du parti. On y assiste à des scènes dignes des régimes les moins démocratiques du monde telles qu’un repas gastronomique réalisé par quatre-vingt « manants » pour le plaisir des papilles de cinq dirigeants ou la visite touristique effectuée par le bas peuple d’un lotissement luxueux occupé par des nantis (vu à l’excellente émission « Faut pas rêver » sur Ushuaia TV le 12 juillet 2010).

    Ce type d’excès a toujours existé dans un endroit ou l’autre du monde mais ce qui est nouveau c’est de porter aux nues les sociétés où ils sont devenus la règle. Bien sûr, ces nouveaux eldorados représentent des marchés gigantesques pour nos nations aux économies faiblissantes. Mais cela nous oblige t-il à oublier les vraies valeurs historiques, culturelles et morales de nos sociétés et à ne jamais dénoncer les fausses valeurs que sont l’argent, le pouvoir et les possessions matérielles, « valeurs » mises en exergue par ces nouveaux riches modernes ?

    


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