• - Voir ou revoir:« Ascenseur pour l’échafaud » de Louis Malle, 1958

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    Je me suis projeté l’autre soir ce film dit « culte » dont beaucoup d’entre nous connaissent le nom et, parfois, ont entendu parler de la bande son de Miles Davis sans pour autant l’avoir vu.

    Ce n’était pas mon cas mais j’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à le revoir. J’ai d’ailleurs apprécié aujourd’hui dans ce film des éléments qui m’avaient été assez indifférents autrefois : la beauté de la photographie en noir et blanc particulièrement bien adapté au décor et à l’intrigue, l’élégance de la toute jeune Jeanne Moraud, les nombreux témoignages de l’époque qui était celle de mon enfance. On y voit, entre autres, la grosse décapotable américaine de Maurice Ronet ou la magnifique Mercedes 300 aux portes ailes de papillon des touristes allemands mais aussi une minuscule Isetta garée le long du trottoir ou la Lambretta au guidon duquel le jeune Georges Poujouli, à la fin du film, part à sa perte. Sans le contexte évocateur du milieu du vingtième siècle décrit par Louis Malle, on aurait presque oublié que les typographes de presse travaillaient « dans le dur », se salissant les mains sur de gigantesques plaques sur lesquelles ils avaient assemblé les caractères et même la photo du héro recherché par la police.

    Bien sûr, les acteurs jouent un peu faux à nos oreilles habituées qu’elles sont au naturel de pratiquement tous les acteurs, y compris de trois ou quatrièmes niveaux qui jouent dans des navets. Bien sûr la description délibérément « ultra moderne » du motel et le côté irréaliste, même pour l’époque, du labo photo qui lui est attaché nous fait sourire. Mais ces quelques aspects désuets sont vite balayés par la qualité de l’intrigue, la beauté de la déambulation nocturne parisienne de Jeanne Moraud et, bien sûr, l’exceptionnelle qualité de la bande son.

    Repassez vous dans les oreilles les magnifiques séquences, collant parfaitement aux images, durant lesquelles la trompette de Miles Davis mais aussi la batterie de Kenny Clarke et, plus discrètement,  le trombone de Barney Wilen, la basse de Pierre Michelot et le piano de René Urtreger, même en mono, vous transporteront de bonheur.

    « Ascenseur pour l’échafaud » est un vieux film mais il a bien vieilli et vaut vraiment la peine de lui consacrer, aujourd’hui,  91 minutes de votre temps. Vous ne le regrettez pas !


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