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    Passons rapidement sur le côté « fête à gogo » du festival qui comme tous ses concurrents se caractérise aujourd’hui en grande partie par de nombreuses usines à manger disposées le long du lac. Il y en a pour tous les goûts et avec toutes les odeurs !

    Je soupçonne de nombreux visiteurs d’être plus intéressés par le ce côté « bouffe et boisson » que par la musique et, en l’occurrence, le jazz.

    Passons également sur le prix un peu excessif des places assises dans l’auditorium Straswinski  (plus de 200 CHF). On comprend que de nombreuses personnes aient choisi de rester plus de quatre heures debout serrées les unes sur les autres !

     

    - Concert de Diana Krall lors du festival de jazz de Montreux 2013.

     

    Mais venons-en au concert de la diva canadienne. Une mise en scène simpliste : Diana et ses musiciens sont alignés de gauche à droite sur la scène, tous assis sauf le bassiste. Ils ne bougeront qu’à la fin de spectacle pour venir saluer le public. Mais point besoin d’effet visuel. La musique est là et se suffit à elle-même. J’ai beau connaître pratiquement tous les morceaux interprétés car ils figurent pour beaucoup sur le dernier disque de Diana, je ne boude pas mon plaisir car l’interprétation en « live » est, ce qui est assez rare aujourd’hui en dehors des artistes de jazz, supérieure à celle enregistrée. La voix suave de Diana Krall et la virtuosité de son jeu au piano est accompagnée (le mot prend ici tout son sens) par ses excellents musiciens. A signaler, en particulier, le violoniste, le guitariste et le batteur. Ce dernier donne le rythme tout en finesse usant plus souvent de ses balais que de bâtons, se démarquant en cela de nombreux batteurs dont le jeu est tout en force prenant le pas sur les autres instruments. Ce d’ailleurs sera le cas du batteur de Georges Benson dans le concert qui suivra et le contraste est saisissant entre les deux modes d’interprétation d’un même instrument. Vous l’avez compris, ma préférence va au premier. Un vrai plaisir pour les oreilles !

    Diana Krall est aussi  l’aise dans les morceaux mélodiques que dans ceux qui sont très rythmés. Elle sait, au moment opportun, s’effacer devant les solos virtuoses de ses musiciens devenant alors simple accompagnatrice au piano dans la pure tradition du « modern jazz ».

    Une bien belle soirée démontrant, si c’était nécessaire, qu’un bon concert peu ne reposer que sur de la bonne musique et des musiciens talentueux sans faire obligatoirement appel aux effets sonores et lumineux de la technologie moderne.


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  • - Concert Stephan Eicher le 26 juin 2013 Genève 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

     

    - Concert Stephan Eicher le 26 juin 2013 Genève

     Disons le tout de suite, mon avis sur ce spectacle est mitigé.

    C'était la première fois que j'assistais à un concert du chanteur suisse. Côté positif: le décor de fond de scène dont l'essentiel était composé d'un mur de fausses enceintes utilisé parcimonieusement par l'éclairagiste au cours du spectacle. la mise en scène était aussi originale et agréable. A titre d'exemple, le concert commence par un disque vinyle posé sur une platine  et diffusant un "beat" grave sur lequel le chanteur se synchronise au piano. La fin du concert est aussi intéressante. Stéphan Eicher et ses musiciens, tous équipés d'instruments acoustiques, parcourent la salle à la queue leu leu et la quittent par le fond. Je mettrais aussi dans le positif le fait que Stephan Eicher est la seule personne à ma connaissance qui rende le dialecte suisse alémanique presque harmonieux et chantable, 

    Pour ce qui m'a moins plu, je regrette que, comme de nombreux chanteurs, Stephan Eicher suce le micro de si près que sa voix est souvent déformée et parfois désagréable, 

    Enfin, comme lors de nombreux concerts actuels, on a beau payer une place assise, on se doit ,lors de la deuxième moitié du spectacle, de se lever, entouré de spectateurs qui hurlent leur enthousiasme et se dandinent en tapant des mains souvent à contre temps. Le terme de "concert" devient alors usurpé car on a plus l'impression d'être dans une boite de nuit que dans une salle de spectacle. Le chanteur alimente d'ailleurs cette confusion en transformant des morceaux musicalement assez calmes dans leur version discographique en des versions hyper rythmées accompagnées de solos frénétiques de guitares saturées,

    En ce qui me concerne, ce n'est pas forcément ce que j'attends lorsque  je vais au spectacle. Ceci dit, globalement, j'ai passé une bonne soirée avec le «dandy" suisse de la chanson pop.


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  • - Concert de Marc Lavoine le 12 juin à l’ARENA de Genève

    Comme d’habitude le public de Marc Lavoine était ce mercredi en majorité féminin. Beaucoup de femmes étaient visiblement venue « entre copines » pour faire la fête à notre chanteur/acteur chéri de ces dames.

    Je n’étais cependant pas le seul mâle présent et, pendant le spectacle, j’ai constaté que certains de mes confrères n’étaient pas parmi les moins enthousiastes, voire les plus excités.

    Disons le tout de suite, le début du concert ne m’a pas emballé. Peut être est-ce parce que le chanteur n’était pas encore chaud, peut être est-ce parce que le micro du même chanteur était affreusement mal réglé (on ne reconnaissait pas sa voix) mais j’ai eu peur de rester jusqu’au bout dans cette mauvaise impression de départ.

    En fait, le spectacle s’est à mon avis bonifié jusqu’au bout, terminé par une splendide interprétation de Marc, seul accompagné par sa guitare acoustique.

    Entre ces deux extrémités, nous avons bien sûr entendu les bonnes chansons de son dernier album « Je descends du singe » qui a donné son nom au spectacle. Puis, lors de l’interprétation du célèbre « Les yeux révolver », le signal était donné aux fans qui se précipitèrent au pied de la scène, bientôt suivi par tout le parterre qui se leva, se trémoussa et acclamèrent les grands succès de la vedette.

    Il faut dire que les mélodies mais aussi les arrangements et les interprétations des cinq excellents musiciens (claviers, guitares, basse et batterie) étaient excellentes et que, contrairement à ce que pensent certains voyant en Marc Lavoine un doucereux chanteur à minettes, les morceaux les plus rythmés balancent sur scène aussi bien que pas mal de groupes « rockeux ». A signaler, en particulier, le jeune guitariste à l’allure britannique, jeune virtuose qui nous gratifia de quelques solos prodigieux et endiablés.

    Pour les parties douces, une initiative de mise en scène m’a paru intéressante. L’avant scène était voilé par un grand rideau blanc transparent qui servait d’écran de projection pour les illustrations et laissait entrevoir le chanteur l’accordéoniste et le guitariste pour des interprétations mélancoliques.

    En résumé, une excellente soirée qui démontre si c’était encore utile, que Marc Lavoine fait aujourd’hui partie, bien sûr, des bons acteurs français mais aussi des excellents chanteurs et hommes et femmes de spectacle.


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  • - Serge Lama à Genève le 4 mai 2013-05-14

    La salle du théâtre du Léman était comble ce samedi pour assister au dernier spectacle de Serge Lama. Avant même le « lever de rideau », terme désormais désuet puisqu’il n’y en a plus, nous avons eu l’occasion de nous mettre dans l’ambiance « classique » de ce concert : un grand rideau avec embrasses nappait le fond de scène et les emplacements prévus pour les musiciens étaient surélevés et répartis sur toute la largeur de la scène.

    L’entrée de Serge Lama se fait en voix off avec le seul accompagnement de son fidèle accordéoniste Sergio Tomassi , du batteur et du guitariste. Sur le côté de la scène, sur un écran évoquant un cadre à moulure, la vie de la star défile par une succession  de photos depuis le nourrisson qu’il fut jusqu’à l’homme de 70 ans qu’il est aujourd’hui. On est tout de suite dans le bain d’un concert jubilé !

    Serge Lama est habillé d’un costume sombre qu’il remplacera au milieu du spectacle par son pareil blanc, changement de tenue effectué  sans coupure lors de l’interprétation, en voix off, de « la chanteuse à 20 ans.

    Les autres musiciens, je devrais dire musiciennes, pianiste, violon et violoncelle apparaissent ensuite une à une au fur et à mesure que s’égrènent les premières chansons du concert.

    Pendant plus de deux heures le fougueux septuagénaire enchaîne ses plus grands succès mais aussi des chansons récentes. Toutes, anciennes et nouvelles, brillent par les splendides musiques d’Alice Dona, d’Yves Gilbert et de quelques autres compositeurs talentueux mais aussi par la poésie ciselée des textes de maître Lama. Quel auteur ! Lisez ces textes. Ils gardent, même sans musique, richesse, précision et émotion.

    Certes, la voix du chanteur a évolué depuis celle qu’il avait sur mes anciens vinyles mais elle est toujours aussi puissante, juste et belle. Même si il a visiblement un peu de mal à se déplacer sans boitiller,  Serge Lama n’a rien perdu de son énergie légendaire et se donne, à fond, pour son public.

    Bien sûr, il interprète aussi ce qu’il appelle lui-même des « chansonnettes » comme « les petites femmes de Pigalle » mais ce sont en quelque sorte des intermèdes joyeux entre de grandes œuvres comme « l’enfant d’un autre », « une île » ou le célébrissime « Je suis malade » qui termine son spectacle, à capella et sans micro.

    Quel bonheur d’être de ceux qui ont pu, encore une fois,  communier avec cet écorché de la vie qui a su, pour notre plus grand plaisir, transformer sa détresse inconsolable en de magnifiques chansons.

     

    PS : Pour ceux et celles qui n’ont pas eu la chance d’assister à ce concert, je conseille l’acquisition de l’album « la balade du poète » qui reprend tous les titres du spectacle avec des orchestrations originales et quelques adaptations de textes.

    Même si, comme moi, vous possédez d’anciens enregistrements, vous redécouvrirez les grands succès du chanteur et pourrez apprécier ses nouvelles œuvres.


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  • - Benjamin Biollay à Morges le 3 mai 2013

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    J’étais super bien placé ce vendredi soir,  4 ème rang de face et me réjouissais par avance du spectacle auquel j’allais assister. Autant le dire tout de suite, j’ai été déçu. Je ne suis pas ce que l’on pourrait appeler un fan de BB mais j’avais bien aimé certains de ces disques.

    Malheureusement je n’ai pas retrouvé les mélodies et l’ambiance plutôt « soft » de ce que je connaissais. Le concert auquel  j’ai assisté est tombé dans le travers d’une sono électronique poussée à fond rendant incompréhensible les paroles des chansons et agressant mes pauvres tympans. J’ai mis des bouchons d’oreille au bout d’une heure et ai regretté de ne pas l’avoir fait plus tôt.

    Quant à la vedette de la soirée, visiblement très empatée, elle est arrivée le point levé comme un boxeur avec un vieux jean et un T-shirt déformé par une lessive à mauvaise température, fumait le dos tourné au public lors des intermèdes musicaux et chantait si près du micro qu’il avait l’air de l’avaler.

    Durant tout le spectacle la scène ne fut éclairée qu’à contre jour ne nous laissant que deviner les musiciens par leur silhouette et l’ombre portée de leurs instruments.

    Le premier et presque unique passage agréable fut celui de la chanson « mon enfant ». Mais cette chanson tendre et mélodieuse laissa trop vite place à un nouveau morceau dans lequel les synthés inondèrent la salle de notes disgracieuses et hurlantes.

    Cela m’arrive rarement mais j’étais presque heureux lorsque, après quelques rappels du public il est vrai majoritairement très enthousiaste, la salle s’est enfin rallumée donnant aux spectateurs le signal de la fin et, pour moi, du retour dans le paisible  environnement de ma voiture.


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